Qu'est-ce que la luminothérapie?
lampe pour luminothérapie |
On entend beaucoup
parler de la luminothérapie. J’ai voulu en savoir un peu plus sur le sujet et
surtout avoir une idée de son efficacité. Je vous propose donc un article pour faire
le tour de la question.
Qu’est-ce que la
luminothérapie ?
Il s’agit d’une
médecine douce dont le principe consiste à s’exposer quotidiennement à une
lampe qui reproduit la lumière naturelle. C’est une lumière blanche à large
spectre, proche de la lumière du soleil. En hiver, le taux d’ensoleillement est
faible et la luminothérapie permet de combler ce manque de lumière. Le
traitement peut se faire à la maison ou en clinique. Certaines cures thermales
la proposent même dans leur gamme de soins. On trouve facilement des lampes
dans les magasins de luminaires, en pharmacie ou chez les vendeurs de produits
orthopédiques
Comment agit la luminothérapie ?
Son mode de
fonctionnement est assez simple. La lumière diffusée, proche de celle du
soleil, est captée par la rétine qui envoie au corps un signal permettant de
diminuer la sécrétion de mélatonine et d’augmenter celle de la sérotonine. Mais
à quoi servent ces molécules ?
- La mélatonine régule le sommeil : c’est elle qui envoie les signaux de l’endormissement (bâillement, paupières lourdes, yeux qui picotent). Elle joue un rôle dans la qualité du sommeil, la détente. Sa sécrétion est bloquée par la lumière.
- La sérotonine est un régulateur du système nerveux, de la douleur, de l’humeur, de la température corporelle, du sommeil ou encore de la satiété. Sa sécrétion est amplifiée par la lumière.
Les personnes
souffrant de dépression ou d’insomnie présentent des dysfonctionnements dans la
sécrétion de ces substances. Ce type de traitement efficace est connu depuis
très longtemps mais a peiné à être reconnu comme thérapeutique. C’est seulement
depuis une dizaine d’année qu’elle est développée en traitement de la
dépression saisonnière ou des insomnies
Dans quels cas utiliser la
luminothérapie ?
La luminothérapie
n’est pas d’un traitement curatif. Elle permet de soulager les maux de certaines
affections :
- La dépression : surtout recommandée en cas de dépression saisonnière induite par le manque de temps d’ensoleillement hivernal, la luminothérapie peut s’étendre également à la dépression chronique, au baby blues ou la dépression post-natale.
- Les troubles du sommeil tels que les insomnies, le travail de nuit, le jet-lag ou tout autre dérèglement du sommeil. La maladie d’Alzheimer ou la démence sénile provoquent des dysfonctionnements des cycles de sommeil qui peuvent être améliorés par luminothérapie.
- La fatigue chronique qui peut entrainer des difficultés de concentration ou la fatigue liée à des maladies comme Parkinson ou la sclérose en plaques.
- Les dysfonctionnements alimentaires : boulimie, anorexie, surpoids ou obésité peuvent trouver une aide complémentaire dans la luminothérapie pour le rétablissement d’un équilibre alimentaire. Elle peut être aussi utilisée en complément d’un traitement de sevrage alcoolique.
- Les douleurs articulaires que peuvent provoquer l’arthrite, l’arthrose, l’ostéoporose ou les rhumatismes.
- Le traitement de certains problèmes de peau liés au manque de soleil comme le psoriasis ou l’acné.
De façon plus
générale, la luminothérapie permet de rééquilibrer le rythme naturel de
l’organisme. Elle améliore la bonne forme physique et la réactivité.
Comment choisir sa lampe de
luminothérapie ?
Une lampe ne doit pas émettre d’Ultraviolets ou d’Infrarouges. Il
faut compter environ 200 euros pour une bonne lampe. Elle doit répondre aux
exigences de la norme CE médical 93/42/CEE. Il en existe de différentes formes
et cela n’interfère pas avec leur efficacité.
L’apparition récente
de lampes à diodes électroluminescente, moins chère est à prendre avec
prudence. En effet la lumière bleue qu’elle diffuse semble être plus agressive
pour l’œil et pourrait causer des dommages à long terme.
Quel temps d’exposition ?
On compte une durée d’exposition
de 30 minutes avec une lampe d’intensité 10000 lux. Si l’intensité est plus
faible, il faudra allonger le temps d’exposition. De même l’intensité diminue
avec l’éloignement et donc le temps d’exposition s’en trouve rallongé
également.
L’exposition se fera
de préférence le matin, aux alentours du petit déjeuner. Mais l’exposition peut
être décalée dans la journée pour les personnes souffrant par exemple d’endormissement
prématuré (vers 17 ou 18h et causé par les décalages horaires par exemple) afin
de retarder l’heure du coucher.
Le champ lumineux doit
être assez grand et il est possible d’avoir une activité comme la lecture, le
travail, prendre un repas…, il suffit de s’exposer face à la lampe sans pour
autant la fixer.
Contre-indications et effets
secondaires
La luminothérapie
est déconseillée aux personnes souffrant de problèmes oculaires (cataracte,
glaucome, rétinite, DMLA). ou de
certains troubles psychologiques (autisme, paranoïa, schizophrénie, bipolarité…).
De manière générale, il est préférable de demander l’avis à son médecin
traitant.
Il s’agit d’une
lumière dépourvue d’infrarouges ou d’ultraviolets et qui est donc sans danger. Il
n’est pas recommandé de s’exposer le soir afin d’éviter les insomnies. Très peu
d’effets secondaires ont été signalés, mis à part quelques maux de tête ou
insomnies parfois en début de traitement.
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