Consommer autrement en faisant son marché
Il est une habitude que j’ai depuis très longtemps, c’est de
faire mon marché. Lorsque je ne travaillais pas à la maison, j’y allais le
week-end. En général j’achetais surtout des fruits et des légumes. Et puis il y
a quelques années, lorsque ma fille est née, je me suis mise à faire mon marché
en semaine, le jeudi matin. Aujourd’hui c’est d’autant plus pratique pour moi
que le marché se situe à 2 pas de son école, si bien que je la dépose puis je
file « faire mon marché », comme on dit.
Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? Parce que c’est
devenu quasiment le seul endroit où je me fournis en produit alimentaire. Et je
ne vais plus au supermarché qu’une fois par mois environ pour les produits d’entretien,
quelques conserves et produits d’épicerie.
Qu’est–ce que j’achète ?
Le marché se divise en 2 parties : les producteurs
locaux et les revendeurs.
Chez les producteurs locaux, j’achète les fruits et légumes,
les fromages de chèvre, les laitages crus (je vous expliquerai dans un prochain
article pourquoi je ne consomme que des produits laitiers crus) et les œufs.
Chez les revendeurs, je complète un peu les fruits car nous
ne trouvons dans notre région que les pommes, les cerises, les fraises et
quelques poires ou fruits rouges et parfois des abricots. Il m’arrive aussi de
prendre certains légumes que je ne trouve pas chez les producteurs comme les
artichauts ou les avocats. Je veille toujours à acheter des fruits et des
légumes de saison. Je passe également chez le boucher, le poissonnier, le
fromager et l’herboriste.
Comment j’ai « sélectionné » mes marchands ?
Au départ, ça m’a pris un peu de temps mais j’ai fait le
tour des marchands. J’ai questionné, j’ai testé et j’ai aussi beaucoup observé les
produits. Petit à petit, j’en ai éliminé certains et gardé d’autres.
Mes critères étaient des produits qui ont du goût, locaux au
maximum, de saison et dans la mesure du possible, peu ou pas traités. Chose que
font désormais volontiers les producteurs car, rien que du point de vue économique,
ils s’y retrouvent. Je me sers chez pas mal de producteurs différents car
chacun a un peu sa spécialité.
Chez la fromagère par exemple, j’y prends de l’emmental au
lait cru, que je râpe moi-même sur les plats. Et enfin j’ai retrouvé du fromage
qui fait des fils lorsqu’il fond et non pas cet espèce de plastique infâme et
sans goût du supermarché.
J’ai même découvert un bon herboriste qui sélectionne ses
produits avec soin. Je lui prends du thé aux mélanges savoureux, des épices
toujours fraîches et moulues de l’année en cours et des plantes vertueuses en
tout genre. Et il est loin d’être avare en conseil, c’est une vraie mine d’informations.
Le boucher se sert chez les producteurs locaux, la fromagère
propose beaucoup de produits régionaux et surtout au goût incomparable. Je me
sers également en œuf et produit laitier au lait cru (lait, beurre, fromage
blanc...), miel, confitures à une GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en
Commun), en direct de la ferme donc.
Quels intérêts j’y trouve ?
Tout d’abord, au fil du temps et bien, vous devenez une
habituée. Alors désormais on discute, de la pluie et du beau temps la plupart
du temps, mais c’est sympa. Et puis les marchands vous donnent des conseils de
préparation ou vous orientent sur certains produits.
La principale raison qui m’a fait aller au marché au départ,
c’est la qualité gustative des fruits et des légumes. Et là, je m’y suis
vraiment retrouvée. J’en avais marre de manger des poires dures comme de la
pierre et insipides, des tomates sans saveurs mais bien calibrées... Du point
de vue de la conservation, ce n’était pas ça non plus. Tout pourrissait très
vite. Aujourd’hui je ne jette plus rien.
Du point de vue pécuniaire aussi, c’est intéressant. Mon
panier hebdomadaire me coûte environ 70 à 80 euros. Je ne suis pas tentée de
déborder de ma liste de course comme au supermarché avec les promotions de bout
de gondoles. Je me tiens à ce dont j’ai besoin uniquement.
Je me sers toujours chez les mêmes commerçants et
désormais mon marché me prend environ 30 minutes par semaine. Parfois je
complète avec le marché du dimanche qui a l’avantage de voir les mêmes
commerçants.
Et les solutions de remplacement ?
Il est très rare que je n’aille pas au marché mais on n’est pas à
l’abri d’imprévus. Et puis lorsqu’il fait des températures vraiment très basses
en hiver, les producteurs de fruits et légumes ne viennent pas.
Je possède 2 solutions de rechange :
- La première est une vendeuse de fruits et légumes dans un quartier proche de chez moi. Elle propose des produits de saison essentiellement et de bonne qualité. Elle vend également certains produits locaux comme des fromages, des œufs, des confitures, du miel...
- La seconde est une halle paysanne qui regroupe des producteurs locaux. C’est un peu un petit marché couvert. Les prix pratiqués sont plus élevés mais les produits sont de très bonnes qualité, de saison et pour la plupart locaux.
Alors qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, vous me retrouverez sur le marché avec mon petit chariot. Et oui le panier c’est élégant mais les épaules, le dos et les mains n’apprécient guère.
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